Nous avons eu la chance de rencontrer Isaac Larose, le co-fondateur de Larose Paris, une marque française d'accessoires de tête haut de gamme. C’est dans le charmant café La Petite Adresse que nous lui avons posé quelques questions sur lui et sa compagnie.
Tout a commencé dans le cadre d’un échange étudiant à Paris. C’est lors d’une soirée banale avec ma tante et que j'ai rencontré Marc Beaugé, un journaliste mode qui a, entre autres, écrit pour le GQ magazine. On a échangé toute la soirée pour finalement se rendre compte qu'on avaient la même vision. Suite à cette soirée, un premier rendez-vous a eu lieu pour faire naître Larose: Des casquettes et chapeaux de luxe fabriqués à Paris. On s'est ensuite associés avec une chapelière de Paris, qui aura produit dix prototypes avant d'arriver avec un produit final.
Tu as étudié en administration à l’Université Laval, pourquoi ce cheminement?
Je ne me suis pas dirigé vers un programme artistique, car j'étais déjà passionné et je ne voyais pas en quoi ce domaine d’études m'apporterait plus. Par contre, l’administration a été un mal nécessaire pour mes projets futurs.
Est-ce que la mode a toujours été une de tes passions? Si oui, d’où vient cet intérêt pour le vêtement?
J'ai toujours eu un intérêt pour la mode, mais ma perception et mes goûts ont évolués au fil des années pour devenir beaucoup plus pointus. J'ai longtemps travaillé dans des boardshops, ce qui a grandement influencé mon style durant cette époque. Comme plusieurs, j'ai ensuite découvert le GQ, ce qui a amené ma perception de la mode à un autre niveau. En prenant connaissance de la mode haut de gamme, ça m'a permis de déterminer le créneau qui m'intéressait.
Pourquoi avoir choisi de fabriquer des chapeaux et des casquettes? Aurons-nous la chance de voir des vêtements Larose Paris dans un futur proche ou lointain?
C'est en discutant avec Marc Beaugé qu'on se disait qu'il y avait un besoin à combler dans ce marché. On avait envi d’une casquette pouvant s’agencer facilement avec un look plus habillé. Étant nous-même fans de noms qui se concentrent sur une seule gamme de produits, on a eu envi de faire la même chose avec notre produit. C'est-à-dire de devenir les experts des couvre-chefs.
Sachant que les produits Larose se vendent partout dans le monde, où sont-ils les plus populaires ?
Évidemment, les produits Larose sont très populaires en France, car c’est là où ils sont fabriqués. Les ventes sont aussi très bonnes au Québec, grâce au réseau de contacts que je me suis créé au fil du temps. Finalement, on se considère chanceux de collaborer avec des magasins tels que Barneys New York et Openning Ceremony.
Avec quels compagnies/designers as-tu déjà collaboré?
La première collaboration a été avec Ami, une marque qu’on considère comme une étoile montante de la mode. On a ensuite collaboré avec BWGH (Brooklyn We Go Hard), une marque française, plus jeune et plus street. Une collaboration avec la boutique Frenchtrotters sera présentée en janvier 2014. Je n’avais pas envisagé de collaborer avec un designer pour femmes voulant se concentrer sur le créneau d’hommes. Un français fait exception à la règle et c’est Jacquemus, qui se trouve à être mon designer préféré! Lors de son dernier défilé, les mannequins portaient toutes une casquette Larose Paris. Finalement, on collabora pour la première fois avec la marque japonaise, White Mountaineering.
Où sera Larose Paris et Isaac Larose dans 10 ans?
On désire garder Larose Paris spécialisé dans les accessoires de tête haut de gamme. On aimerait également posséder les meilleurs points de ventes dans toutes les grandes villes du monde. En ce qui me concerne, mon objectif est toujours de voyager le plus possible. Mon rêve a toujours été d’ouvrir ma propre boutique, reste à savoir dans quelle ville.
Quelle sont tes inspirations pour ton look personnel?
Ce que j'aime le plus, c’est de mixer le côté excentrique des marques japonaises avec celui plus habillé de la mode européenne. Je suis un très grand fan des marques comme Ami, The Soloist, Undercover, Engineered Garments.
Entrevue par David Delorme et Jordan Tremblay.
Photos Ton Barbier par Julien Poissant.