Comment faire du vélo sans danger à Montréal en 2017?

Avec l'arrivée du printemps, il est indéniable que vous sortiez votre bicyclette. Que celle-ci date des années 70-80 ou de 2016, il y a peu de différences. Vous faites tous un pas dans la bonne direction du transport écologique.

Sur Ton Barbier, on a préparé un guide condensé de l’état routier pour les cyclistes. Statistiques, pistes de circulations, assurances et équipement, vous serez prêts à dévaler les rues de Montréal !

La petite histoire du vélo à Montréal

La pratique du vélo à Montréal ne date pas d’hier. En fait, cette activité physique regagne en popularité entre les deux guerres mondiales, notamment par la construction d’un vélodrome à Jarry en 1929. À cette époque, afin de gagner en popularité, le Canadien de Montréal organise au Forum des compétitions dont ses joueurs participaient en tant qu’athlètes. Pas mal !

Depuis, le vélo occupe une place centrale dans l’identité de la métropole. «Le paysage montréalais est aujourd’hui façonné par le déploiement continu de voies cyclables et par l’instauration de stationnements pour vélos dans les rues commerciales et autour des stations de transports publics, sans parler bien sûr de l’effervescence générée par le vélo en libre-service BIXI. Vraiment, le vélo est inévitable à Montréal.» ^{Ville de Montréal}
 

L'état des routes

À la saison 2016-2017, Montréal détenait plus de 788 kilomètres de pistes cyclables dans sa municipalité. Au cours de la saison, la Ville de Montréal a investi plus de 15,3 millions de dollars pour la reconfection de pistes cyclables. Il y a actuellement 8 pistes cyclables en construction, ce qui signifie qu’il y aura d’autres cônes orange à prévoir sur les routes montréalaises. Selon le projet de loi lancé par le maire Denis Coderre, 155 km seront refaits, et ce, jusqu’au maintien total des 4 000 kilomètres de pistes cyclables.
 
Dangereuse, la bicyclette ?

Le dernier rapport émis en 2015 par la Société d’Assurance automobile du Québec (SAAQ) atteste qu’il y a eu une diminution considérable de décès au cours des six dernières années, passant de 21 à 9 décès de cycliste québécois. Également, en 2015, 114 occupants d’une bicyclette ont été blessés gravement, ce qui représente une augmentation de 29,5 % comparativement à l’année précédente. Mais est-ce vraiment la bicyclette qui est dangereuse, ou les automobilistes avec qui les cyclistes doivent partager la route ? Car même si le nombre de pistes cyclables à Montréal ne cesse d'augmenter, il demeure que la pratique de ce mode de transport nécessite un partage indéniable de la route avec les piétons et les automobilistes. Eh oui, il faut jongler avec un nombre considérable de facteurs. De malheureux accidents peuvent survenir.
 

 
La cohabitation automobiliste et cycliste, un rêve ?

Pas facile d’être cycliste quand on doit partager la route avec des gens bien en sécurité derrière leur volant. Un cycliste doit se contenter d’une maigre bande d’un mètre de largeur pour circuler, se méfier des cailloux, des bouches d’égout, des débris de verre, des nids-de-poule, des angles morts et des portières qui s'ouvrent. Le tout en restant visible pour l'automobiliste! Alors même si les chauffeurs sont parfois dangereux et peu respectueux des cyclistes, n’oubliez pas de respecter la signalisation, de signaler vos intentions lors d’un arrêt ou d’un virage, de circuler dans le sens de la circulation et à droite de la chaussée, tout en roulant en file indienne avec les autres cyclistes.

La cohabitation en dehors des pistes cyclables n’est pas facile, car sauf accidents, et hormis les chenillettes de déneigements, il est plutôt rare de trouver une voiture sur une piste cyclable. Saviez-vous qu’une voiture peut dépasser en tout temps un cycliste ? En effet, on apprend avec l’une capsules-conseils de la CAA que le Code de la sécurité routière autorise le dépassement d'un cycliste, mais dans la plus grande prudence. (Eh oui, CAA Québec ne fait pas seulement que du remorquage, il couvre aussi des questions d’assurance auto, ce qui explique leur focus sur la bonne cohabitation entre cyclistes et automobilistes.)
 

Comment éviter les accidents ou les vols ?

Personne n'est à l'abri d'un accident ou d'un vol, mais il y a un moyen de diminuer vos risques. Pour éviter les accidents, soyez voyant ! Vous devez avoir 6 réflecteurs sur votre vélo. Pour éviter le vol, le cadenas en U de bonne qualité est la meilleure façon. Aussi, bien verrouillez le cadre avec un poteau d’une bonne hauteur.

De plus, buriner votre vélo pourrait grandement aider les policiers si votre vélo disparait. Grosso modo, selon l'information que l'on peut lire sur le site de la SPVM, le tout consiste à inscrire un numéro d’identité personnelle et permanent sur votre vélo. Ce numéro est enregistré au fichier informatique du SPVM et, par conséquent, accessible à tous les policiers. Lorsqu’ils retrouvent votre vélo, les policiers peuvent consulter ces renseignements pour vous retrouver.

Peut-on assurer son vélo contre le vol ?

La franchise du contrat d’assurance habitation s’applique sur  le vol d’un vélo. Toutefois, l’assurance habitation « tous risques sauf », comporte une limite pour l’assurance des vélos (prenons encore l’exemple de la protection pour les vélos offerte chez CAA-Québec qui couvre jusqu’à  3 000 $ par vélo).

Il faut prendre la peine de vérifier la limite de son propre assureur. Si un vélo vaut plus que 3 000 $, il faut l’assurer via une assurance spécifique.

Advenant le cas où vous circulez en voiture avez un vélo sur votre support arrière et que vous vous faites « rentrer dedans », vous serez indemnisé via le contrat d’assurance auto (pour le véhicule endommagé) et via le contrat d’assurance habitation (pour le vélo écrabouillé).

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Trois choses que tout cycliste devrait savoir

1. On peut avoir une contravention, et ce même si l’on circule sur deux roues. En effet, selon le code de la sécurité routière, on peut perdre jusqu’à 60 $ si l’on circule avec des écouteurs sur la tête ! Avec cette loi, une chose est sûre. Votre album préféré sera rangé aux oubliettes le temps de la ride.
    
2. Vous êtes pressés et la lumière rouge vous fait de l’œil. Sachez résister. En vélo, on peut perdre la somme de 30 $ ainsi que trois points d’inaptitudes.
    
3. Vous vous êtes déjà demandé pourquoi les gens circulent en bicyclette sur la route? C’est bien simple : circuler sur un trottoir est interdit. Ce n’est pas moi qui le dis ; c’est l’article 492.1 du Code de la sécurité routière qui le dit.

Le port du casque, obligatoire ?

Bien que le débat soit sur la table depuis quelques années, aucune règle ne stipule que le port du casque soit obligatoire en vélo. Par contre, on vous le recommande grandement pour réduire de 85 % les risques de traumatisme crânien et cérébral grave. Même que cela ne vous empêche pas d’avoir du style sur la route.

Dans le même sujet, en septembre dernier, une étudiante en design industriel du Pratt Institute aux États-Unis a pensé à un casque de vélo novateur fait en carton. Ce projet pensé par Isis Shiffer est inspiré de l’ergonomie des alvéoles présentes dans les ruches d’abeilles. Le casque pourrait un jour être en vente dans des machines distributrices pour la modique somme de 5 $. Comme on dit, on n’arrête pas le progrès ! 
 

La meilleure ville au monde pour circuler en bicyclette est…

Alors que plusieurs grandes villes européennes peinent à trouver une solution au trafic, d’autres ont usé d’ingéniosité afin de rendre les routes plus utilisables. Copenhague et Rotterdam sont deux exemples que nous devons indéniablement mentionner. Selon Vélo Québec et l’ambassade danoise du vélo, la ville danoise aurait près de 350 kilomètres de pistes par rapport à sa superficie, soit 3 fois plus que Montréal.

Et au Canada ? 

On aime bien les progrès que Montréal fait pour rendre nos routes plus accessibles, mais ce n’est pas assez pour trôner au sommet des meilleures villes canadiennes de vélo. Selon les données recueillies en 2016 par l’Université de la Colombie-Britannique, la ville de Victoria figurerait au premier rang, devant Vancouver et Montréal. La pire ville pour le vélo serait St John’s, à Terre-Neuve.
 

Où trouver un vélo à Montréal ?

Littéralement à chaque coin de rue. La métropole DÉBORDE de lieux où l’on peut se procurer une bicyclette… ou un BIXI !  C’est vrai ! En plus, Bixi Montréal annonçait sur sa page Facebook qu’il y aura 80 nouvelles stations de bixi et 1000 vélos de plus dans la métropole à Montréal pour la saison 2017. De plus, la saison des bixis est commencée depuis le 15 avril.

Pédaler pour se revigorer

Oui, il y a d’autres destinations que le travail pour circuler en vélo. À Montréal, on peut affirmer sans trop se questionner qu’il ne manque pas de pistes cyclables. Mais, pour vous donner un aperçu, voici donc 5 endroits où c’est plus qu’agréable de vagabonder en vélo.

1. Canal Lachine
2. Piste cyclable Claire-Morissette
3. Axe Nord-Sud de Montréal, Route Verte 
4. La piste cyclable du Parc-Nature du Bois-de-l’île-Bizard
5. La piste cyclable et sentier des randonnées du Parc national des îles de Boucherville.
Bonne saison de vélo à tous !