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On veut sauver les écosystèmes, mais on ne leur rend plus visite
Crédit: Marie-Christine Lessard

Me croiriez-vous si je vous disais que nos parcs nationaux et nos belles étendues vertes sont peut-être en danger ? Aux États-Unis, l’année 2015 a battu des records en termes de nombre de visites dans ses parcs; le plein air est à la mode chez une panoplie de marques (hello aux Urban Outfitters, Roots, et Tommy Hilfiger de ce monde); les comptes Instagram débordent de clichés de lacs et de forêts, mais pourtant, les gens, et très particulièrement les milléniaux, ne sortent pas vraiment dehors. À long terme, c’est l’industrie du plein air, mais surtout les espaces naturels de notre Québec qui vont en souffrir.

 Photo: Marie-Christine Lessard

Selon le United States National Park Services, les 18-34 ans représentent la génération la plus connectée dans le monde digital, mais la plus déconnectée de la «vraie» nature – ce qui est assez ironique lorsqu’on pense à la montée en popularité des politiques vertes et méthodes éco-responsables de faire les choses. On veut sauver les écosystèmes, mais on ne leur rend pas visite…
 
Le weekend dernier, je me suis joint à 75 autres fous de plein air, pour l’évènement MEC Outdoor Nation. Ça se passait aux Îles de Boucherville, la Sépaq la plus près de Montréal. Sérieusement, je n’y avais jamais mis les pieds, mais je suis assez heureux d’avoir découvert ce spot à 10 minutes de l’île, où tu peux te réveiller en nature le matin, sans avoir l’impression d’être à proximité d’une zone urbaine.

Photos: Marie-Christine Lessard

 
J’ai donc passé la fin de semaine dans les bois avec des photographes, entrepreneurs, rédacteurs, développeurs, nutritionnistes, docteurs, athlètes – et j’en passe – qui partageaient tous le même dada : jouer dehors. Le but de l’évènement : se rassembler autour de projets de toutes sortes qui pourraient faire sortir les gens dehors. Au menu : réseautage, ateliers, conférences, feu de camp, bouffe, paddle board, kayak, vélo, hamak et slack line. Ce qui est ressorti en grand, c'est que le plein air est entouré de barrières qu'il faut défaire. Il faut démocratiser notre terrain de jeu.

Pour être honnête, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’ai été plus qu’étonné de la qualité des idées lancées, mais surtout des skills et de l’ambition des gens sur place. Quand tu parles d’inspiration, c’était right on. Sur la trentaine de projets lancés, trois gagnants étaient sélectionnés par MEC pour obtenir 5000$ de financement, ainsi que du support côté matériel et publicitaire.

Photos: Marie-Christine Lessard 

Mon highlight va assurément à Jean-Denis Petit, fondateur de la compagnie Abitibi & Co, qui nous a expliqué de quelle manière il s’est servi du monde digital pour amener ses fans dans le monde réel. « Le but, ce n’est pas de plugger nos produits partout. C’est de démontrer le lifestyle qui vient avec, de faire ressentir le feeling que ça donne, être dans le bois. Les gens ne veulent pas se faire dire quoi faire. Il veut ressentir et être inspirés. Et je pense que les marques ont un grand rôle à jouer là-dedans. Y compris dans le plein air. »
 
J’ai presque versé une larme.

Que ce soit par des projets sociaux, digitaux, ou sportifs, on s'est tous mutuellement démontré que plusieurs avenues sont bonnes pour amener les gens à sortir. Des applications, des calendriers en ligne, des programmes de sport/nutrition, des escapades avec transports organisés – je ne pourrais tous les nommer. Mais du bon stock, il y en avait.

Pour terminer, j’aimerais vraiment lancer un énorme S/O à MEC pour son implication et sa volonté d’amener les gens jouer dehors. Si vous êtes un adepte de la forêt et que vous voulez pitcher votre idée l'an prochain, c'est assez tripant comme weekend. #mecnation
 

Photo: Marie-Christine Lessard
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